Quelles sont les limites de durée de travail dans de telles conditions ?
Dans la Fonction publique territoriale, le temps de travail est légalement limité à 35 heures hebdomadaires. Dans le cadre de la Fonction publique d’État, le temps de repos continu doit être de 11 heures minimum par jour.
Un temps de pause de 15 minutes minimum doit être accordé toutes les 2 heures.
Dans le cas de travaux de viabilité des voies de circulation en période hivernale et selon le décret 2002-259 du 22 février 2002, la durée de repos quotidien continu peut être réduite à 9h, l’amplitude quotidienne de la journée de travail peut atteindre 15h et la durée hebdomadaire maximale peut atteindre 60h.
En application du décret n° 2007-22 du 5 janvier 2007, ces dérogations aux garanties minimales de durée du travail et de repos sont applicables aux compétences décentralisées de l’état vers les conseils généraux.
Ces missions appellent l’utilisation de véhicules spécifiques. Existe-t-il une réglementation en la matière ?
Les « engins de service hivernal » sont, soit des véhicules automobiles de transport de marchandises d’un Poids total autorisé en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes, soit des tracteurs agricoles équipés d’outils
spécifiques, appartenant aux collectivités gestionnaires des voies publiques ou aux personnes agissant pour leur compte. Ces engins de service hivernal doivent remplir les conditions d’application de l’arrêté du 18 novembre 1996 modifié, relatif à leur poids, leurs dimensions et leur signalisation.
Quelles sont les règles d’entretien des matériels et véhicules de déneigement et de sablage ?
Tout engin de service hivernal devra être maintenu en bon état de fonctionnement général. Les camions au PTAC supérieur à 3,5 tonnes devront subir tous les ans un contrôle technique, effectué par un organisme agréé. Les tracteurs, non soumis au contrôle technique obligatoire, pourront être entretenus suivant une check-list établie au préalable par la collectivité. Elle précisera les contrôles à réaliser et la périodicité de ces visites techniques. Par ailleurs, tout véhicule spécialement équipé pour la saison de déneigement doit obligatoirement être contrôlé par les services des Mines, qui vérifient sa conformité aux règles relatives à la sécurité des véhicules et des personnes.
L’arrêté du 30 octobre 1987, modifié, relatif aux dispositifs spéciaux de signalisation des véhicules d’intervention urgente, précise que les dispositifs lumineux spéciaux placés dans la partie supérieure de ces véhicules doivent être des feux émettant une lumière bleue à faisceaux stationnaires clignotants (utilisant un type de lampe à incandescence ou un tube à décharge). Une signalisation temporaire doit être mise en place à l’aide d’un feu fixe ou amovible visible tous azimuts, à une distance de 50 mètres, à défaut un deuxième feu doit être utilisé.
On voit parfois ces engins circuler à contresens. Est-ce là une pratique autorisée ?
De par la spécificité des travaux de déneigement, les auteurs du code de la Route ont prévu des dérogations. L’article R. 432-4 de ce code autorise en effet les conducteurs d’engins de service hivernal en action de déneigement à déroger à certaines règles habituelles de circulation, sous réserve qu’ils ne mettent pas en danger les autres usagers. Dans ces conditions, un engin de service hivernal en activité sur la chaussée peut circuler à contresens.
En toute autre circonstance, il devra respecter les règles normales de circulation.
Quels produits utilise-t-on pour le déneigement ? Quelles précautions prendre lors de leur manipulation ?
Lors des opérations de déneigement, les agents utilisent différents produits actifs en fonction de l’état apparent de la chaussée. Parmi les produits utilisés pour éliminer la neige et le verglas, les fondants routiers s’avèrent les plus efficaces : le chlorure de sodium ou « sel de déneigement », la « bouillie », constituée d’un mélange de sel en grain et de saumure, en dessous de -6°C, et en deçà de -12°C, d’autres fondants, tels le chlorure de calcium.
Tous ces produits sont à manipuler dans un lieu bien ventilé. Les agents qui les utilisent doivent être munis d’Equipements de Protection Individuelle adaptés - gants, combinaison, chaussures de sécurité, lunettes de protection…