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Santé mentale au travail : comprendre, prévenir et agir

7 minute(s) de lecture | Published on 23/06/22

Santé mentale au travail : comprendre, prévenir et agir

La santé mentale au travail est devenue un sujet central de la prévention des risques professionnels. Documenté, depuis plusieurs dizaines d’années, par la psychopathologie du travail, c’est un thème qui s’est progressivement émancipé de ce cercle restreint, au point d’être devenu aujourd’hui un sujet majeur de santé publique.

Étroitement en lien avec les questions relatives à l’organisation du travail, la santé mentale au travail nécessite d’être appréhendée au carrefour d’une approche collective et individuelle. C’est à ce titre qu’il convient de penser des actions de prévention qui répondent également à l’obligation de résultat de tout employeur en matière de santé-sécurité, à un moment où de plus en plus de lésions psychiques bénéficient d’une reconnaissance comme accident du travail ou maladie professionnelle. Plusieurs points sont à éclairer : tout d’abord, comment définir la santé mentale au travail ? Sur quels facteurs agir en priorité ? Quel lien peut-on établir avec la qualité de vie et des conditions de travail ?

Préserver et promouvoir la santé mentale au travail, un levier de performance pour les organisations

Qu’est-ce que la santé mentale au travail ?

La santé mentale au travail peut être définie comme la capacité d’une personne d’avoir un fonctionnement harmonieux, agréable et efficace au travail, ainsi que de maintenir un équilibre entre les contraintes et les ressources organisationnelles à disposition. Dans cette perspective, elle associe des composantes de l’organisation du travail, des caractéristiques individuelles et de l’environnement social d’une personne. C’est donc l’adoption d’une vision systémique du travail et de son environnement qu’il convient d’envisager, afin de concevoir des actions de prévention ou d’accompagnement dédiées. En particulier, la prévention de la santé mentale au travail peut viser spécifiquement à prévenir le risque d’épuisement professionnel (burn-out), syndrome emblématique d’une atteinte profonde et durable de l’équilibre psychologique d’une personne, dont les facteurs déclencheurs sont liés au travail.

Les impacts d’une santé mentale au travail malmenée sont humains (collaborateurs épuisés, managers isolés ou démunis, désinsertion professionnelle plus ou moins durable) et organisationnels :

  • Baisse de la performance et de la qualité du service,
  • Turnover important amplifiant les difficultés quant à l’attractivité et la fidélisation,
  • Dégradation de l’image de la collectivité (marque employeur),
  • Augmentation des dépenses d’absentéisme (arrêts maladies, accidents du travail…). Les troubles psychiques représentent la première cause d’arrêt maladie de longue durée et la première cause d’invalidité.

Sur quels leviers agir pour favoriser la santé mentale au travail ?

Le point d’entrée est prioritairement collectif, puisque la plupart des études spécifiques à disposition convergent pour affirmer que l’enjeu est d’agir sur certains paramètres de l’organisation du travail, plus prédictifs que d’autres en matière d’amélioration (ou de dégradation) de la santé mentale au travail. Cela revient à regarder avec attention la qualité des pratiques organisationnelles ayant un impact sur :

  • La régulation de la charge de travail,
  • L’autonomie dans le travail,
  • La reconnaissance au travail,
  • Le sens du travail,
  • La justice organisationnelle,
  • La possibilité d’effectuer un travail de qualité.

 

Quels indicateurs pour considérer l’état de santé mentale au travail au sein d’une organisation ?

 

Par-delà la mise en application de pratiques organisationnelles vertueuses, ayant un effet favorable sur les déterminants précédemment cités (ce qui renvoie, par la même occasion, à la stratégie QVCT propre à chaque organisation), l’enjeu est d’assurer une veille permettant de suivre, par exemple, l’évolution du climat de sécurité psychosociale, dont on sait aujourd’hui qu’il peut être considéré comme la « cause des causes » en matière de qualité de l’environnement de travail. Il est en effet démontré qu’un climat de sécurité psychosociale faible est générateur d’un processus d’altération de la santé et témoigne d’une exposition à des contraintes organisationnelles impactantes, alors qu’un climat de sécurité psychosociale élevé favorise un processus motivationnel et d’engagement au travail, tout en témoignant de l’existence de ressources organisationnelles opérantes.

Par conséquent, l’approche collective demeure primordiale pour que l’employeur agisse en prévention de manière appropriée, en disposant d’une vision « macro ». Cette approche peut être complétée par toute une série d’outils détectant de manière plus ciblée le risque d’épuisement professionnel, afin d’agir de manière préventive et éventuellement curative, en vue d’une prise en charge personnalisée. Enfin, elle peut être corrélée à des dispositifs d’accompagnement spécifiques centrés, par exemple, sur les situations de retour et de maintien dans l’emploi (notamment post-épuisement professionnel), quand malheureusement de telles situations n’ont pu être régulées en amont.

Une démarche collective de prévention

Dans cette perspective, il peut être avantageux pour chaque employeur de disposer d’une solution intégrant l’ensemble des outils d’évaluation et de supervision nécessaires à cette veille, qui répond aux attentes en matière de prévention et d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.

C’est l’occasion de rappeler qu’une démarche QVCT permet d’agir de manière structurelle et intégrative sur la préservation de la santé mentale au travail, dans la mesure où elle s’intéresse à un grand nombre de paramètres organisationnels prédictifs cités précédemment.

Elle dessine aussi un cadre participatif propice à discuter du travail et à effectuer les régulations collectives de l’activité. Une telle attention ne peut toutefois être réalisée sérieusement qu’à la condition de pouvoir disposer d’une méthode et d’un référentiel précis qui interrogent pertinemment l’organisation.

Un exemple d’approche innovante

Nous avons conçu une solution globale et personnalisée pour permettre aux collectivités locales d’analyser, d’anticiper et de réagir face à la souffrance au travail. L’employeur public invite ses agents à compléter un questionnaire en toute confidentialité et dans l’anonymat garanti en moins de 7 minutes.

Les résultats sont immédiats et permettent à l’organisation d’obtenir un état des lieux de son climat de sécurité psychosociale et de prévoir des actions collectives de prévention primaire, tandis qu’à titre individuel, chaque agent se voit proposer un programme personnalisé et adapté à son profil.

Par exemple, les profils les moins à risque d’épuisement professionnel, se voient proposer des programmes de prévention digitaux qui intègrent de nombreux contenus réalisés par des équipes de médecins et de professionnels reconnus (vidéos, informations, outils, quizz de validation des acquis…).

Les profils les plus à risque d’épuisement professionnel, se voient proposer des parcours de soins individualisés réalisés par une équipe pluridisciplinaire de professionnels médicaux et paramédicaux en téléconsultation. L’objectif est à la fois d’assurer un accompagnement adapté à chaque situation et de permettre à l’organisation de piloter sa démarche globale de santé mentale au travail.

En conclusion, agir sur la santé mentale au travail implique une vision d’ensemble des situations de travail et nécessite d’avoir les outils adaptés pour « prendre le pouls » de son organisation de manière régulière.

Cela revient indéniablement à agir sur les conditions collectives du travail et à favoriser des pratiques qui en assurent non seulement sa préservation, mais aussi son développement.

In fine, il s’agit de ne pas perdre de vue que le travail, dans les conditions appropriées, demeure un extraordinaire vecteur du développement psychologique de la personne, ce que soutient la vision portée par la QVCT.

L'approche Holicare 

Trois co-fondateurs avec une solide expérience dans les domaines de la santé, des ressources humaines et de l'entreprenariat ont conçu dès 2019 une solution innovante, Holicare, pour accompagner le bien-être et la santé mentale des collaborateurs en entreprise et dans les collectivités locales.

L'approche repose sur les leviers actionnables permettant de prévenir et gérer sa charge mentale.

- Prise de conscience

- Gestion préventive

- Gestion curative

Une approche holistique qui s'appuie exclusivement sur des méthodes médicales et scientifiques, toutes validées par le conseil scientifique d'Holicare.

Holicare a conçu un outil pour détecter les signaux faibles de la souffrance psychique au travail.

Par exemple, l'employeur invite ses collaborateurs à effectuer lorsqu'il le souhaite un check-up de bien-être psychologique Holitest en 7 minutes, en toute confidentialité et dans l'anonymat garanti. Les résultats sont immédiats pour l'utilisateur et permettent de définir 7 profils. L'Holitest a été testé cliniquement et validé auprès d'une cohorte de 100 utilisateurs et démontre une fiabilité à 95%.

Pour les profils dits préventifs, Holicare oriente les utilisateurs vers des programmes d'éducation préventifs digitaux pour les aider dans leur quotidien et prévenir notamment le risque de burn-out. La démarche, fondée sur l'éducation thérapeutique, peut aller jusqu'à la certification de la validation des acquis de l'utilisateur sur les thématiques de stress, dépression, anxiété, épuisement personnel, épuisement professionnel ou encore épuisement relationnel.

Puis, tout au long de l'année, des contenus sont proposés sous forme de podcasts et de vidéos tout autour de la nutrition, la santé physique et mentale.

Pour les profils les plus à risques, Holicare propose une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire, en téléconsultation. L'utilisateur coconstruit avec les professionnels Holicare son parcours de soins sur une trame construite par leur conseil scientifique : professionnels de santé, soins de support et soins psychocorporels, sont coordonnés pour un maximum d'efficacité.

Notre approche holistique et notre positionnement en tant qu'entreprise de l'économie sociale et solidaire répondent à ce nouvel enjeu des ressources humaines en proposant de mieux détecter les signaux faibles de la souffrance au travail et de prévenir burn-out. Les employeurs ont l'obligation légale d'assurer la sécurité et la santé psychologique de leurs collaborateurs. Ceux-ci font partie des publics prioritaires devant bénéficier d'un accompagnement sur-mesure leur permettant de purger leur stress au travail et de se construire un référentiel sain de bonnes pratiques personnelles.

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de notre webinar
"Agir sur la santé mentale avant l'épuisement professionnel"

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